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Devine qui vient manger au jardin : Les résultats de l’édition 2017*




Á 17h ce dimanche, Natagora comptabilisait sur son site déjà plus de 4100 jardins participants à l'opération "Devine qui vient manger au jardin". Tout en attendant la suite des encodages par les particuliers qui ont compté les oiseaux de leur jardin ce week-end, l'association dégage déjà quelques conclusions.



Devine qui vient manger au jardin : Les résultats de l’édition 2017*


Le nombre moyen d'oiseaux observés par jardin (nombre individus total) est en diminution par rapport à la moyenne : un peu moins de 36 individus par jardin lors de cette édition 2017.



En général, ce nombre tourne autour de 38 à 40 individus. Cette différence n'a l'air de rien mais elle reflète sans doute quand même une moindre grande présence, non pas des oiseaux en général, mais de certaines espèces.


 




En effet, ce faible nombre d'oiseaux est surtout marqué pour les mésanges bleues et charbonnières. Leur très faible présente explique d'ailleurs le faible taux de disparition des graines dans les silos ou les boules à mésanges.




Jean-Yves Paquet, ornithologue chez Natagora
 :  "Ces deux espèces sont non seulement moins fréquentes (observées dans moins de jardins) mais aussi moins abondantes (moins d'individus par jardin). Nous pensons que c'est le résultat de la très mauvaise saison de reproduction au printemps dernier, et de la quasi absence d'apport d'individus migrateurs venant du Nord." 




Le seul hiver au cours duquel Natagora a enregistré des résultats comparables lors de l’opération « Devine qui vient manger au jardin » était février 2014 (moyenne de 33.7 individus par jardins).




Le printemps 2013 avait, comme celui de 2016, été marqué par des conditions météorologiques particulièrement défavorables.
Mésanges bleues et charbonnières - photo : Olivier Colinet
Mésanges bleues et charbonnières - photo : Olivier Colinet




Un classement historique en perspective ?
 
Côté classement, le merle noir sera certainement l'espèce la plus fréquente dans les jardins (comme ça a été le cas 11 fois sur 14 années de comptage).



Par contre, pour la première fois depuis 2004, le rouge gorge est au coude à coude avec la mésange charbonnière pour terminer deuxième. Si l'écart se réduit entre les deux espèces au fur et à mesure de l'arrivée des résultats, le rougegorge menait encore ce dimanche soir.



« S’il termine deuxième sur le podium, ce serait historique puisque, depuis le début des recensements, c'est toujours le merle noir et la mésange charbonnière qui se partagent la première et la deuxième place » commente le spécialiste.

 
Des tendances qui se confirment


Au delà des particularités de cette saison 2017, les tendances à long terme détectées depuis plusieurs années se confirment. Les "granivores" de nos jardins ne se portent définitivement pas bien.



Les deux moineaux (friquet et domestiques), la tourterelle turque, le verdier... poursuivent leur lente diminution. Le pinson des arbres se maintient à long terme, mais est nettement moins fréquent cette année.




A contrario, le chardonneret confirme sa présence chaque année plus fréquente, même si moins de 4% des participants ont la chance de l'apercevoir.
Pigeon ramier - photo : Antoine Derouaux
Pigeon ramier - photo : Antoine Derouaux




Le pigeon ramier continue sa progression.



C'est une espèce qui hiverne de plus en plus dans nos régions et qui, par ailleurs, s'accommode de plus en plus à l'habitat urbain. 



Petite déception pour beaucoup d’observateurs : le très attendu jaseur boréal ne s’est montré dans aucun jardin. L'invasion qui se dessinait en début d'hiver ne s'est pas confirmée dans nos régions.
Roitelet à triple bandeau - photo : René Dumoulin
Roitelet à triple bandeau - photo : René Dumoulin




Enfin, on s’attendait à une présence un peu plus forte du roitelet à triple bandeau et celle-ci, bien que très basse, s’est confirmée (espèce présente dans 0,6 % des jardins). 



Ce petit passereau lié aux conifères qui nous quitte normalement pour le sud de l'Europe en hiver est resté en un peu plus grand nombre cette année. Il semble qu’une partie de ces individus ont survécu à la vague de froid de janvier.





 





L’association espère recevoir encore beaucoup d’observations et rappelle aux participants d’encoder leurs résultats sur www.natagora.be/oiseaux, même s’ils ont observé peu ou pas d’oiseaux !
 
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