Biodiversité : quand le Brabant wallon transforme l’engagement en actions concrètes

                 
En Brabant wallon, cette prise de conscience a débouché sur un ensemble d’initiatives structurées et concrètes, destinées à restaurer les écosystèmes locaux, à soutenir la faune sauvage et à impliquer directement les habitants.
                    
Depuis la plantation de haies jusqu’à la surveillance du frelon asiatique en passant par des projets forestiers ambitieux, la province déploie une stratégie cohérente où chaque action contribue à renforcer la trame écologique du territoire.
                    

                 
Depuis 2005, l’opération « Planter une haie » constitue l’un des piliers des efforts en faveur de la biodiversité.
             
Le bilan est impressionnant et illustre parfaitement l’impact que peuvent avoir des actions répétées et structurées sur le long terme : 185 kilomètres de haies plantées, soit 321 000 plants qui redessinent désormais les paysages ruraux du Brabant wallon.
                   
L’opération repose sur deux types de haies soigneusement sélectionnées pour leur utilité écologique : la haie champêtre et la haie fleurie.
                   
La haie fleurie, particulièrement appréciée pour son rôle nourricier, combine des espèces telles que la viorne obier, l’églantier, les sureaux noirs, le sorbier des oiseleurs, les cornouillers sauvages ou sanguins ainsi que le troène.
               
Ces essences constituent de véritables garde-manger pour les oiseaux et insectes, offrant baies, pollen et abris tout au long de l’année.
              
La haie champêtre, de son côté, repose sur des essences locales comme le cerisier en grappes, la bourdaine, le charme, l’érable, le noisetier ou le hêtre.
               
Elle joue un rôle majeur dans la structuration du paysage rural, tout en favorisant la circulation de la faune et la stabilisation des sols.
                
Sa diversité végétale permet aussi d’augmenter la résilience face aux maladies ou aux aléas climatiques.
             
Ces haies ne sont pas de simples éléments décoratifs : ce sont des corridors écologiques, des refuges, des banques de ressources et des moteurs essentiels du maillage écologique.
              
Leur implantation massive contribue à reconnecter les habitats, à favoriser la pollinisation et à soutenir les chaînes alimentaires locales.
          

                      
La restauration de la biodiversité passe aussi par les gestes du quotidien.
              
C’est dans cet esprit que la brochure « Inviter la biodiversité dans votre jardin » a été publiée.
               
Son objectif est clair : aider les habitants à transformer leurs espaces privés en véritables havres de vie.
            
En proposant des conseils pratiques, ce guide démontre que chaque jardin peut devenir une pièce du puzzle écologique.
               
Aménager un coin sauvage, installer une mare, choisir des plantes indigènes, créer des refuges pour insectes ou oiseaux : une multitude de gestes simples permettent de multiplier les micro-habitats et de soutenir la faune locale.
               
Ce document s’inscrit dans une dynamique provinciale cohérente : encourager chacun à devenir acteur de la biodiversité, non pas par contrainte, mais par accompagnement et valorisation.
                

                         
Parmi les menaces qui pèsent sur la biodiversité, le frelon asiatique occupe désormais une place de choix.
                 
Ce prédateur redoutable, introduit accidentellement en Europe, provoque des ravages dans les colonies d’abeilles.
               
Or, les abeilles sont essentielles à la pollinisation, à l’équilibre des écosystèmes et à la production alimentaire.
                
Afin de protéger ces pollinisateurs cruciaux, le Brabant wallon a lancé l’opération « Gardiens de la ruche », centrée sur la distribution de 5000 pièges sélectifs destinés à capturer les frelons asiatiques.
              
Ces pièges seront installés dans les jardins entre mars et juin 2026, période stratégique où les reines fondatrices sont actives.
               
L’objectif de l’opération est double.
                 
Il s’agit non seulement de réduire directement l’impact du frelon asiatique sur les ruchers et la biodiversité, mais aussi de collecter des données précieuses permettant de mieux comprendre la progression de cette espèce invasive.
                
Grâce à cette approche, la province crée un réseau de vigilance citoyenne, capable de détecter rapidement les foyers d’infestation et d’adapter les stratégies d’intervention.
                

                      
La protection de la biodiversité ne se limite pas aux jardins ou aux haies : elle passe aussi par des projets d’envergure capables de redessiner les grands équilibres naturels.
                     
Le projet « Forêts de Brabant » s’inscrit pleinement dans cette logique.
                        
Il vise à relier trois grands massifs forestiers emblématiques : le Bois de Hal, la Forêt de Soignes et la Forêt de Meerdael.
                     
Créer des connexions entre ces forêts, c’est renforcer la continuité écologique, essentielle pour permettre à la faune de se déplacer, de se reproduire et de coloniser de nouveaux territoires.
                      
C’est aussi augmenter la résilience face aux changements climatiques, en offrant des zones refuges plus vastes et interconnectées.
                 
Le Brabant wallon soutient activement ce projet, démontrant une volonté claire de penser la biodiversité à l’échelle du paysage et non plus seulement par petites touches locales.
                 

                       
Au-delà des projets institutionnels, la province mise également sur la force du tissu associatif pour renforcer l’impact de ses actions.
                   
Plusieurs organisations œuvrant pour la protection des milieux naturels et de la faune bénéficient de son soutien.
             
Parmi elles, Aer Aqua Terra, engagée dans le nettoyage des cours d’eau, contribue à restaurer des milieux aquatiques souvent fragilisés par les déchets, la pollution ou l’envasement.
             
Un cours d’eau sain, c’est un écosystème complexe où poissons, insectes, oiseaux et plantes profitent d’un environnement propice au développement.
                  
Birds Bay, quant à elle, se consacre au soin des animaux sauvages blessés.
               
Son action est essentielle dans une région où les interactions entre faune et activités humaines sont fréquentes.
           
Offrir une seconde chance à ces animaux, c’est préserver la diversité des espèces et sensibiliser le public à la fragilité des équilibres naturels.
              

                          
L’ensemble des actions menées en Brabant wallon démontre une chose : la biodiversité n’est pas qu’un concept, mais un effort collectif, permanent et profondément concret.
                    
En combinant plantations massives, initiatives citoyennes, lutte contre les espèces invasives, projets forestiers et soutien aux associations, la province construit un véritable écosystème d’engagement.
                   
Plus qu’une succession d’opérations, c’est une vision globale qui s’affirme : reconnecter les milieux naturels, soutenir les espèces locales, impliquer les citoyens et renforcer les organismes qui œuvrent quotidiennement à protéger le vivant.
                  
Ce modèle de mobilisation pourrait inspirer bien au-delà du territoire provincial.
                 
Alors que la biodiversité décline à l’échelle mondiale, chaque action locale, chaque haie plantée, chaque frelon capturé, chaque animal secouru contribue à inverser la tendance.
                       
Dans cette dynamique, le Brabant wallon confirme un principe fondamental : préserver la biodiversité, c’est avant tout construire une alliance durable entre l’humain et la nature.