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Escapade : Une véritable cité pour un dragon bien gourmand…

L’histoire de la Cité du Dragon, le restaurant chinois considéré sans doute comme un des plus spectaculaires de Bruxelles, commence paradoxalement au Vietnam et plus particulièrement à Saigon, en 1950. C’est cette année là que vient au monde la petite Luc Tu Liem. Ses parents, des commerçants originaires de la province de Canton, ont quitté la Chine en 1949 pour fuir le communisme.
Son parcours scolaire l’amène tout d’abord à suivre des cours primaires dans une école chinoise puis, à poursuivre ses études secondaires et à décrocher son baccalauréat à travers le Lycée français. Persuadés des capacités de leur fille, ses parents se décident alors à l’envoyer en Europe pour poursuivre des études universitaires. La jeune bachelière écrit à plusieurs universités francophones : la première à lui répondre est celle de Liège, et c’est ainsi que notre pays accueille une visiteuse qui va sensiblement marquer le paysage gastronomique exotique de notre pays.



Nouveaux défis
La future Madame Liem étudie ainsi chez nous l’Administration des Affaires et sort diplômée en 1974. Appelée à rentrer au Vietnam pour s’occuper de la gestion du patrimoine familial, elle décide néanmoins de prendre une année sabbatique pour voyager. Hélas, le 30 avril 1975, Saigon tombe aux mains des communistes…  L’avenir de la famille se profile dès lors d’une manière totalement différente.
Alors qu’un professeur lui propose un poste dans le secteur bancaire à Hong Kong, la jeune Madame Liem refuse, son seul objectif étant désormais de faire venir sa famille en Belgique, ce qu’elle réussit à obtenir à force de démarches très difficiles qui vont durer près de trois ans. Mais voilà, une fois le noyau familial reconstitué, en 1978, se pose la question de ce que cette famille va bien pouvoir faire dans un pays encore à découvrir pour ceux qui viennent d’y débarquer.

 
Cuisine cantonaise

C’est ainsi que s’installe tout naturellement l’idée d’ouvrir un restaurant. Oui mais voilà, quelle type de cuisine proposer? Comme la famille est originaire de Canton, l’idée de servir des plats de cette province reposant sur d’authentiques recettes de famille semble faire l’unanimité. C’est ainsi que le savoir-faire de Madame Truong Gian Khoan, la maman de Madame Liem, est sérieusement mis à contribution.

Tous les amis sont priés de servir de cobaye pour tester les ébauches de menus et, forte également d’un peu d’ «espionnage industriel » chez les autres restaurateurs chinois de la Cité ardente, la famille décide alors d’ouvrir, en 1978, le restaurant « Le Dragon d’Or ».

Situé dans le quartier de la gare des Guillemins, l’établissement ne tarde pas à connaître une excellente notoriété pour la qualité de sa cuisine qui n’hésite pas à mettre en avant des épices et des saveurs encore peu connues sous nos latitudes.

Madame Liem se souvient de certains clients qui, dégustant du gingembre frais pour la première fois, croyaient que l’on avait inclus du savon dans la préparation ! Même étonnement avec l’utilisation de germes de soja frais ainsi que d’authentiques pousses de bambous non sorties d’une boîte de conserve…

Tout se déroule donc pour le mieux,  même si le succès implique que la salle devient de plus en plus exiguë face à l’afflux de clientèle sans cesse grandissant. Ceci jusqu’en 1987 lorsque se présente l’opportunité de reprendre un grand bâtiment, en fait l’ancienne Maison des Etudiants Catholiques, située rue Sœurs d’Hasque.

Voilà maintenant qu’il faut trouver un nom au tout nouvel établissement …

Comment assurer la continuité sans perdre la fidélité de la clientèle déjà bien habituée tout en marquant le coup du déménagement. Comme on se trouve en plein cœur de la « Cité ardente » et que la notion de « Cité interdite » fait tout de suite penser à la Chine, le nom de « Cité du Dragon » qui fait ainsi référence au premier établissement s’inscrit tout naturellement sur la façade.
 
 

Feng Shui

Le succès est immédiat et, l’idée d’ouvrir un établissement à Bruxelles, capitale de l’Europe, s’impose rapidement. Forte des moyens dégagés par le succès des précédentes affaires, Madame Liem choisit de ne pas faire les choses à moitié.

Sur le site d’une ancienne maison de repos est alors adapté un imposant bâtiment entièrement construit sur les principes du Feng Shui. Les éléments les plus marquants de celui-ci son incontestablement l’immense verrière, l’incroyable plan d’eau où nagent paisiblement d’immenses kois ainsi qu’un jardin rempli de sculptures qui transportent immédiatement les hôtes à des milliers de kilomètres de la Belgique.


Le concept, tout à fait innovant pour une époque où il n’est pas encore habituel de consacrer autant de moyens à  la décoration d’un restaurant, fait grincer quelques dents, entre autres dans la concurrence.

A ses détracteurs qui s’interrogent sur un projet qui, bien que très coûteux, n’ étonnerait aujourd’hui plus personne, Madame Liem n’a pas beaucoup de problèmes à répondre qu’elle n’a pas pris de vacances pendant 25 ans et que, de toutes manières, le succès est là pour confirmer la pertinence de ses choix…

C’est que dès l’ouverture, en 1987, la Cité du Dragon de Bruxelles fait rapidement l’unanimité parmi une clientèle littéralement éblouie par un cadre et une cuisine qui leur donne véritablement une nouvelle vision de la restauration chinoise. En outre, Madame Liem a bien compris qu’il ne suffisait pas de se croiser les bras et de se reposer sur ses lauriers. Aussi, plusieurs fois par an, une série de manifestations festives viennent encore animer une maison qui est pourtant déjà en perpétuel mouvement.
 
Danse de la Licorne

Ainsi, la célébration du Nouvel an chinois, alors pas encore récupérée par la grande distribution, et qui avait été lancée au restaurant de Liège, s’inscrit désormais dans le calendrier de nombreux de nos concitoyens, ces festivités n’ayant été, jusqu’à la fin des années 80, pratiquées qu’au sein de la communauté asiatique.

C’est comme cela que danses de la licorne ou du dragon, démonstrations d’arts martiaux et buffets somptueux deviennent indissociables de la Cité du Dragon, à Liège comme à Bruxelles et même un certain temps près d’Anvers.

En effet, en 1995, fort des deux premiers succès, la famille décide de se lancer dans un nouveau défi avec le restaurant d’Artselaar près d’Anvers. Une expérience passionnante mais qui pour des raisons autant familiales – les enfants ne souhaitant pas reprendre l’établissement- que structurelles -avec la fermeture de l’autoroute A 12 - amène à revendre cette entité.

Aujourd’hui recentrée sur la maison de Liège, dirigée par sa sœur et bien entendu sur Bruxelles, qu’elle soigne comme son bébé, Madame Liem a su prendre avec intuition et à temps une série de virages qui étaient nécessaires pour appréhender une clientèle qui a fortement évolué.

C’est que le consommateur belge d’aujourd’hui connaît nettement mieux qu’autrefois la cuisine chinoise et est plus exigeant. La multiplication des voyages, qu’ils soient touristiques ou professionnels, amène une plus grande curiosité dans l’assiette ou le bol et envers les produits ainsi que la manière de les présenter.

 
Sensible à toutes les suggestions, ouverte à toutes les propositions, Madame Liem n’a pour ambition que de satisfaire au mieux sa clientèle. Que l’on se rende  à la Cité du Dragon pour un tendre tête-à-tête ou pour une joyeuse tablée amicale, pour une fête familiale ou pour un repas d’entreprise, en été dans le merveilleux jardin ou en hiver dans la plus lumineuse des salles à manger, un moment dans ce véritable décor de rêve constitue toujours un souvenir inoubliable et sans cesse renouvelé.

Très facile d’accès et sans aucun problème de stationnement grâce à son vaste parking privé, la Cité du Dragon a pour ambition d’ouvrir la plus large fenêtre qui soit possible sur une des cuisines les plus importantes du monde, ceci dans l’incroyable diversité aussi bien géographique que philosophique de celle-ci.
 

La Cité du Dragon pratique…
 
Un intérieur de rêve…
 
Largement inspiré par les splendeurs de la Chine impériale, le restaurant la Cité du Dragon propose un décor d’une magnificence jamais égalée dans notre pays. Tirant magnifiquement parti de la splendide villa de 1923 dans laquelle il est installé, ce véritable palais asiatique joue splendidement de ses somptueuses verrières qui mettent particulièrement en valeur et de manière extrêmement contemporaine une belle collection d’antiquités, de boiseries et de peintures morales de la plus pure origine.

Une touche nettement plus contemporaine est néanmoins amenée à travers les sièges confortables, dont la multiplicité des couleurs forme un véritable camaïeu à travers la vaste salle à manger, garnie de tables aussi sobres qu’élégantes...
 
…pour un extérieur paradisiaque
 
Surplombant un étonnant aquarium, une partie du plancher, transparent, permet d’admirer les splendides carpes « koïs » qui nagent librement entre la salle et les pièces d’eau d’un jardin à la conception carrément féérique. Pas moins de trois mille mètres carrés alternant plantes tropicales et rustiques, majestueuses statues de marbre et éléments de décor typiques projettent le visiteur dans un environnement agréablement rafraîchi même aux heures les plus chaudes de l’été par un savant dispositif de cascades, de jets et de plan d’eau. Un ensemble qui confine littéralement au sublime lorsqu’une fois le jour tombé, le décor s’embrase littéralement par la grâce d’un système d’éclairage aussi sophistiqué qu’élégant.
 
Une cuisine authentique et conviviale
 
Sans prétendre au statut des plus grandes tables gastronomiques du pays, la cuisine de la Cité du Dragon se veut l’exact reflet de la démarche de Luc Tu Liem : une offre savoureuse et sympathique, basée sur des produits irréprochables préparés dans le respect des meilleures traditions mais accessibles à chacun. Le maître mot de la maison est la convivialité.

Si la carte fourmille de suggestions appétissantes, les indécis se tournent le plus souvent vers un des nombreux menus au sein desquels chacun peut trouver son bonheur.

Le cheval de bataille de la Cité du Dragon reste bien entendu une série de grandes spécialités classiques qui ont fait sa réputation, comme le canard à la pékinoise en trois services, la « bataille autour du feu » (fondue chinoise) ou encore le très festif cochon de lait laqué qui fait le bonheur des belles tablées.

Egalement très appréciés des habitués, les grands buffets des vendredi et samedi soir, ainsi que du dimanche midi, constituent une excellente manière de partir sans aucun frein à la découverte des spécialités de la maison.
Enfin, dans la grande tradition asiatique et pour répondre à une demande de plus en plus importante, la carte de la Cité du Dragon s’ouvre également sur une sélection de plus en plus étoffée de spécialités végétariennes.
 
Un magnifique outil de travail pour les entreprises
 
Par la conception même de ses espaces, la Cité du Dragon se prête magnifiquement à l’organisation de toutes les manifestations professionnelles qui soient imaginables. Du parking privé à la mise à disposition de tous les outils de communication contemporains dans leurs expressions les plus sophistiquées, tout est fait pour rendre les réunions à la fois aussi efficaces mais également aussi agréables que possible. Par la multitude des configurations qu’elle peut adopter la Cité du Dragon constitue un des rendez-vous d’affaire les plus polyvalents du marché, pouvant accueillir à peu près tous les types d’évènements, du simple séminaire au workshops les plus complexes en passant par les réunions de groupe avec une capacité pouvant monter jusqu’à deux-cent-cinquante participants.
 
Un parfait rendez-vous festif en famille ou entre amis
 
Magnifiquement adaptée aux rencontres professionnelles évoquées ci-dessus, la Cité du Dragon n’en constitue pas moins le plus adapté des rendez-vous pour toutes les réunions amicales ou familiales. Anniversaires, mariages ou toute autre organisation font l’objet de toute l’attention de Madame Liem qui n’a pas son pareil pour faire d’une simple rencontre un véritable spectacle magique. Artistes des plus étonnants présentant les multiples facettes de la culture chinoise aussi bien en  musique qu’en danse ou en arts martiaux, danse du Lion aussi acrobatique que rythmée, viennent souligner les points forts d’un repas qui doit marquer les esprits aussi bien par le palais que par les yeux et les oreilles.  Une organisation festive qui, précisons-le, peut aussi se décliner sur place qu’en déplacement, la Cité du Dragon pouvant, l’espace d’un midi ou d’un soir se transporter chez vous avec toute sa magie pour vos grands évènements.
 
 
 
La Cité du Dragon

1022-1024, chaussée de Waterloo à 1180 Bruxelles (Uccle)
Tél. : 02/375 80 80  
Web : www.citedudragon.be - Mail : brussels@citedudragon.be
Ouvert de 12h à 14h30 et de 18h30 à 23h00, minuit le week-end.
Grand Parking privé couvert.
 

Le canard à la pékinoise

Le canard laqué à la pékinoise -à ne pas confondre avec sa version cantonaise-, est une spécialité née à la Cour impériale de Chine sous la dynastie Ming qui régna entre 1368 et 1644. Son histoire ne s’arrêta tout de fois pas là car, devenu le plat favori de l’empereur Quialong et de l’impératrice Cixi, il sera également très en vogue sous la dynastie Qing.
 
Originellement préparée dans un four à bois, à base de canard de Pékin, cette spécialité est présentée à la Cité du Dragon dans une version plus adaptée à nos palais occidentaux. En effet, le volatile original est particulièrement gras. Aussi, Madame Luc Tu Liem lui a substitué des canards moins chargés en lipide, ce qui ne retire rien à leur saveur, que du contraire.
 
A la Cité du Dragon, dans la grande tradition, le canard a été rôti de manière à ce que sa peau longuement badigeonné avec un mélange d’épice et de miel, soit aussi brillante que croustillante mais que sa chair soit encore bien rosée.
 
L’animal entier est présenté aux convives avant que n’en soient découpées des lamelles de peau encore garnies d’une fine quantité de viande. Ces lamelles sont ensuite déposées sur une petite crêpe de blé confectionnée dans la maison, ce qui est hélas de plus en plus rare dans les restaurants de notre pays.
 
On ajoute ensuite quelques lamelles de concombre et de poireau, ce dernier pouvant, pour une version plus authentique encore, être remplacé par des lamelles de jeunes oignons. Enfin, l’ensemble est recouvert d’une petite cuillère de sauce « hoisin », en fait un mélange subtil de fèves de soja, de sucre, d'eau, de vinaigre et d'épices, lui aussi réalisé dans la maison alors que beaucoup de restaurants mettent en scène un produit industriel.
 
Chaque petite crêpe est alors roulée autour de sa garniture et dégustée en une bouchée aussi savoureuse que subtile, caractérisée par des contrastes de texture et de parfums tout à fait étonnants.
 
L’étape suivante consiste à déguster le reste de la chair du canard qui a été sautée au wok avec un ensemble de beaux légumes de saison, relevée d’une sauce très naturelle au poivre noir et accompagnée de riz blanc, constituant un plat remarquable d’équilibre.
 
Enfin, en troisième service, les restes de la carcasse qui ont été mis à mijoter durant tout le repas ont produit un délicieux bouillon subtilement garnis de champignons, le tout étant servi en conclusion sous forme de potage qui, à ce stade du repas, constitue un véritable cordial digestif.
 
En résumé, un véritable repas autour de ce canard proposé au prix de 82 € pour deux couverts…
 

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