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Exposition Alex Kouprianoff / Guido Marcon Parcours de deux photographes talentueux qui rendent hommage à Toots Thielemans chez Marie's Corner



9 clichés vintage de Toots; 9 fois l'immense Jean Thielemans saisi au sommet de sa gloire, dans l'antre typiquement bruxellois que Rémo et Linda Gozzi animaient avec passion sur la Grand-Place de Bruxelles: le Brussels Jazz Club et autres lieux où Toots partagea son talent et sa gentillesse.


Neuf clichés vintage, guitare à la main ou harmonica en bouche, sourire aux lèvres et grosses lunettes vissées sur le nez, pris au tournant des années 70 et 80, et 90 alors que le ket des Marolles est adulé aux Etats-Unis et revient de temps à autre dans sa ville.



Exposition Alex Kouprianoff / Guido Marcon Parcours de deux photographes talentueux qui rendent hommage à Toots Thielemans chez Marie's Corner



Moments éphémères qu'a su saisir Alex Kouprianoff à l'occasion de trois concerts donnés dans ce lieu myhtique en 1978: on entend le géant du jazz jouer avec pour tout décor toujours le même rideau de fond de scène, ce qui accentue encore sa forte présence.


Ces 9 clichés en noir et blanc, 8 grands formats (70 x 105 cm) et 1 grand format (130 X 86 cm), sont à apprécier dès le 13 septembre au Marie's Corner, rue de Namur 39 à 1000 Bruxelles, exposés dans le cadre de la Uptown Design Week.


Mais, outre sa passion pour le jazz qui lui a valu d'être proche de Toots à l’époque du Brussels Jazz Club, Alex Kouprianoff s'est aussi et surtout fait connaître comme Travel Photographer, roulant sa bosse un peu partout dans le monde, accumulant les clichés et les anecdotes au fur et à mesure des reportages pour des revues spécialisées ou des guides de voyages réputés.



Un goût pour le dépaysement lié peut-être à son lieu de naissance, Elisabethville, en 1954. Pourtant, c'est au Portugal qu'il passera une bonne partie de sa jeunesse, pays qui lui donnera d’appécier la lumière et le goût des couleurs.



Or, au moment d'entamer les études supérieures à l'Ichec, puis en travaillant pour l'administration d'une fédération touristique, Alex Kouprianoff est loin d'imaginer qu'il embrassera une carrière de photographe. Il s'occupe alors de gestion.
 

 

Exposition Alex Kouprianoff / Guido Marcon Parcours de deux photographes talentueux qui rendent hommage à Toots Thielemans chez Marie's Corner
Aux quatre coins du monde: le capteur de lumière


Sa carrière de photographe sera entamée en 1990, d'abord en complément de son activité précédente; en 1995, il largue les amarres et part réaliser des guides touristiques en: Chine, où il fera trois séjours d'un mois, et autres pays visités Chypre, Malte, Portugal, Singapour…"


Il pourra profiter de conseils de journalistes britanniques: de John Sparrow, de Mike Ramey, … qui l'introduiront dans le monde des magazines et guides de tourisme anglais. Il rencontrera aussi, feu George McDonald grand journaliste anglais et Travel Writer, qui lui dira lors de l'arrivée d'Alex à Sphere Magazine, le magazine de la Sabena: "You work with us. Portrait picture is a cover; landscape picture is a double page. When you get that, you get everything."


Avec ce dernier, il forma pendant plus d’une dizaine d’années un team Journaliste et Photographe sur divers projets et guides internationaux de Tourisme.



Cette phrase est toujours restée dans la mémoire de notre homme. "Dans la photo de tourisme, c'est encore plus vrai que dans d'autres domaines car elle doit donner l'envie aux gens de se rendre sur place." C’est dans cet esprit, qu’il travailla à la promotion de l’image de Bruxelles de Wallonie pour le Commissariat Général au Tourisme ainsi que pour Wallonie Belgique Tourisme durant de nombreuses années.


 
Le monde du tourisme et du marketing touristique seront le terrain de prédilection de notre homme - il sera responsable de la revue de l'Eurostar pendant sept ans - aujourd'hui âgé de 62 ans. "J'ai beaucoup travaillé pour les guides de tourisme comme Automobile Association UK, Inside Guides, Thomas Cook... Beaucoup de sociétés installées sur le marché anglais. Mais les guides papiers sont devenus des guides Internet et le marché s'est un peu tari. Le marché de la presse est, depuis plusieurs années en pleine crise, rend le travail des photographes de plus en plus compliqué de nos jours, et c’est bien dommage."


 
Le développement des photos noir et blanc présentées fut amélioré grâce aux techniques actuelles telles que Photoshop, pour leurs donner un peu plus  de profondeur et d’âme. "Actuellement, on retrouve des photographes qui ressemblent plus à des infographistes, privilégiant le résultat technique mais oubliant l'émotion; le résultat bien que parfait manque d'âme."
 
 

Exposition Alex Kouprianoff / Guido Marcon Parcours de deux photographes talentueux qui rendent hommage à Toots Thielemans chez Marie's Corner

Le tourisme mais pas que...


Aussi, Alex, dont un autre sujet de prédilection est le folklore en Belgique en plus des photos de paysage, s'est dit qu'il était temps de s'exposer et de papilloner dans son stock d’images, de faire ce qu'il avait envie de faire. "Le métier m'a surtout appris l'humilité, de dialoguer avec les plus grands comme avec les plus humbles en toute empathie."



Serge Silber, copropriétaire  de Marie’s Corner et du Projectstore, est fier d’accueillir une exposition qui rend hommage à un artiste de cette dimension: “Peu après le décès de Toots Thielemans, j’ai fait connaissance avec Alex Kouprianoff grâce à un ami commun. J’ai  été touché par le travail d’Alex  et connaissant son goût pour le jazz et la complicité qui le liait à Toots, je voulais absolument  partager ces photos inédites en noir et blanc avec le grand public”.


L'exposition a lieu durant le week-end du design.



L’expo sera visible du 14 septembre au 19 novembre 2017.


Chaque photo noir et blanc est tirée sur un papier Canson Premium Satin de 270 gr, protégée par un film UV et est montée sur un support en aluminium.

Chaque photo présentée est numérotée, garantie tirée en série limitée de 20 exemplaires maximum. Les bénéfices sur les photos de Toots Thielemans seront reversés à une œuvre caritative.


 

Exposition Alex Kouprianoff / Guido Marcon Parcours de deux photographes talentueux qui rendent hommage à Toots Thielemans chez Marie's Corner


Guido Marcon, photographe de stars



Si Kouprianoff a plongé ses racines au Congo puis au Portugal, c'est en Vénétie que Guido Marcon a vu le jour, à Marostica plus précisément. La Belgique, il y viendra pour suivre des cours de peinture, décorative et monumentale, à l'académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Bien que brillant étudiant en ce domaine, c'est vers la photographie de presse qu'il s'orientera, ce qui n'est pas forcément la voie la plus facile pour accéder à la notoriété mais une rencontre avec la critique d'art Michèle Coraine marquera un tournant dans sa carrière.



“Mon premier reportage concernait une pièce de théâtre où j'ai eu la chance de rencontrer Eugène Ionesco, raconte Guido, ensuite les choses se sont enchaînées de manière extraordinaire”.


Il est vrai que la RTBF lui donne libre accès à ses coulisses et aux stars qui s'y reposent ou se préparent: de Claude François à Serge Gainsbourg en passant par Jane Birkin, Sylvie Vartan, Lio ou Adamo et encore bien d’autres. Dans d’autres reportages il aura aussi bien immortalise dans son objectif: Jacques Brel, Belmondo, Morgan Freeman, Henri Salvador, Simenon, Hergé, Neil Armstrong…. Le groupe Boney M a surnommé Guido et sa longue barbe “Rasputin”. Parfois, il arrivait à Guido de ne pas savoir à qui il avait affaire, comme ce fut le cas avec les Jackson Five!


Mais avec les jazzmen, il ne risquait pas de se tromper ou de commettre un impair; comme Alex Kouprianoff, Guido Marcon est un passionné de la note bleue. Il baladait aussi ses appareils photos à Forest National, au Cirque Royal, au Palais des Beaux-Arts, ou encore au NorthSea Jazz Festival en Hollande, où, grâce à Marc Danval il bénéficiait d’entrées et d’autorisations de photographier: Charles Mingus, Miles Davis, Duke Ellington, Ella Fitzgerald, Art Blakey, Lionel Hampton. Comme Alex Kouprianoff, lui aussi se rendait chez Remo et Linda pour y voir, écouter et photographier les grands du Jazz qui s’y produisaient. Et le gaillard, à une époque où les selfies n'existaient pas, n'hésitait pas à se faire photographier avec ces stars toujours disponibles.

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