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Factures et consommation d’électricité : un grand bouleversement dès le 1er janvier 2026 en Brabant wallon



À compter du 1er janvier 2026, un virage important attend les consommateurs d’électricité wallons.



Tarif bi horaire, Transition énergétique, Consommation intelligente
Tarif bi horaire, Transition énergétique, Consommation intelligente
              
Après plus de quatre décennies de stabilité, le tarif bi horaire va être profondément remanié.

C’est le Réseau d’énergies de Wavre (REW) qui a confirmé cette transformation, décidée par la CWaPE, le régulateur wallon des marchés de l’électricité.

Objectif : adapter les tarifs à la nouvelle réalité énergétique, marquée par l’essor des énergies renouvelables et l’évolution des usages domestiques.
                    
                         

​Une réforme inédite pour s’adapter à la nouvelle donne énergétique

                 
Depuis plus de quarante ans, les ménages wallons jonglent avec deux tarifs : les heures pleines et les heures creuses, variables selon les jours et les périodes de la semaine.

Mais la révolution énergétique en cours bouscule ces repères.

Le développement massif des panneaux solaires, l’intégration de l’éolien dans le réseau, l’usage croissant des véhicules électriques et la multiplication des pompes à chaleur ont modifié la manière dont l’électricité est produite et consommée.

La CWaPE, consciente de ces changements structurels, a décidé d’actualiser sa méthodologie tarifaire.

L’idée maîtresse : encourager une consommation mieux répartie dans le temps, afin de soulager le réseau lors des pics de demande et de tirer parti des moments où l’électricité verte est plus abondante.

Le REW résume ainsi la logique : « Le réseau évolue, il faut désormais consommer intelligemment, au moment où l’énergie est disponible en quantité. »
                
          

​Fini la différence entre semaine et week-end

               
Jusqu’ici, les ménages profitaient d’un avantage certain le week-end, avec une plage tarifaire 100 % creuse pendant deux jours entiers.

Cette distinction disparaît.

À partir du 1er janvier 2026, le découpage horaire du tarif bi horaire sera identique chaque jour de la semaine, du lundi au dimanche.

Ce changement est loin d’être anodin : il marque la fin d’un modèle hérité des années 1980, où la consommation suivait un rythme de vie dominé par la semaine de travail et la détente du week-end.

Désormais, la logique tarifaire s’aligne sur une réalité technologique et énergétique : la disponibilité de l’électricité dépend avant tout de la production renouvelable et non plus du calendrier.
              
                   

Un nouveau découpage de la journée : 9 heures pleines, 15 heures creuses

                
Concrètement, le tarif bi horaire version 2026 se présentera ainsi :
 
  • Heures pleines : de 7 h à 11 h et de 17 h à 22 h, soit neuf heures par jour.
     
  • Heures creuses : de 22 h à 7 h et de 11 h à 17 h, soit quinze heures au total.
     
La principale nouveauté réside dans cette plage creuse en milieu de journée.

Entre 11 h et 17 h, l’électricité sera moins chère.

Cette décision reflète un fait nouveau : c’est à ce moment que les panneaux photovoltaïques produisent le plus d’énergie.

En incitant les ménages à décaler une partie de leur consommation vers ces heures, la CWaPE espère harmoniser la demande avec la production solaire.
 
Ce changement ouvre aussi des perspectives concrètes pour les foyers équipés d’appareils programmables ou de systèmes domotiques : faire tourner le lave-linge, le lave-vaisselle ou recharger sa voiture électrique à midi deviendra économiquement plus intéressant.
  
 

Une transition technique simple pour les usagers

                       
Si cette réforme peut sembler complexe, sa mise en œuvre ne nécessitera aucune intervention des habitants.
            
Les gestionnaires de réseau de distribution ont anticipé cette étape pour garantir une transition fluide.
           
Aucun technicien, ni du REW ni d’aucune autre société, ne viendra frapper à la porte des clients wallons.
             
Le changement des plages horaires se fera automatiquement.
            
  • Pour les compteurs mécaniques, un simple signal envoyé depuis le poste de distribution suffira à reprogrammer l’horloge interne, comme c’est déjà le cas lors du passage à l’heure d’été ou d’hiver.
     
  • Pour les compteurs communicants, la modification sera effectuée à distance, via un système de télécontrôle, sans qu’aucune manipulation locale ne soit nécessaire.
       
Autrement dit, tout se fera en arrière-plan : les usagers n’auront rien à faire, si ce n’est adapter leurs habitudes à ce nouveau rythme énergétique.
           
                  

​Des tarifs clairement incitatifs pour consommer différemment

                 
L’un des leviers de cette réforme repose sur la différence de prix entre les heures pleines et les heures creuses.
          
Et celle-ci est loin d’être symbolique : selon le REW, les tarifs de distribution en heures creuses seront 2,14 fois moins chers qu’en heures pleines.
       
Cette incitation financière vise à encourager les ménages à déplacer le plus possible leurs consommations non urgentes en dehors des pics.
           
Concrètement, il sera plus avantageux d’utiliser ses appareils énergivores la nuit, en matinée tardive ou en après-midi.
       
Ce différentiel pourrait également bénéficier aux propriétaires de véhicules électriques, qui pourront programmer leur recharge pendant les périodes où l’électricité est la plus abordable.
       
Les utilisateurs de pompes à chaleur ou de systèmes de chauffage électriques y trouveront aussi un intérêt financier non négligeable.
                     
                     

​Un pas vers une gestion plus intelligente du réseau

                   
Au-delà des aspects tarifaires, cette refonte du bi horaire s’inscrit dans une logique plus large de transition énergétique intelligente.
            
En rendant le prix de l’électricité plus variable selon les moments de la journée, la CWaPE cherche à fluidifier la demande et à réduire la pression sur le réseau.
       
Le défi, en effet, n’est plus seulement de produire de l’énergie verte, mais de l’utiliser au bon moment.
          
Lorsque le vent souffle fort ou que le soleil brille, l’électricité abonde.
       
À l’inverse, lors des soirées hivernales ou des pics de froid, la demande explose.
       
Le nouveau schéma tarifaire veut donc encourager la flexibilité, un concept clé de la modernisation énergétique.
     
En modulant leurs usages, les consommateurs deviendront des acteurs à part entière de la stabilité du système.
               
                       

​Un impact concret pour les ménages wallons

             
Pour les foyers du Brabant wallon et plus largement de toute la Wallonie, cette réforme pourrait transformer le quotidien.
       
Les familles devront repenser leurs automatismes : lancer la lessive avant de se coucher, différer la cuisson du repas, ou recharger les batteries domestiques en milieu de journée.
         
Certains y verront une contrainte, d’autres une opportunité d’économiser sur la facture tout en contribuant à une gestion plus durable du réseau.
      
Le REW insiste d’ailleurs sur l’importance d’une prise de conscience collective : chaque geste compte dans l’équilibre global du système énergétique.
          
Cette logique s’inscrit dans un mouvement plus large, où la technologie vient au service des citoyens.
      
Les compteurs intelligents, les applications de suivi de consommation ou encore les appareils connectés permettront à chacun d’ajuster plus facilement ses comportements.
             
          

​Une évolution inévitable dans un monde en mutation

            
Si cette réforme marque une rupture avec les habitudes passées, elle s’inscrit dans une tendance observée dans de nombreux pays européens.
           
La flexibilité tarifaire devient un outil clé pour accompagner la transition énergétique.
            
Les autorités wallonnes misent sur une approche équilibrée : encourager les comportements responsables sans imposer de contraintes techniques lourdes.
             
En rendant les heures creuses plus attractives, la CWaPE espère stimuler une consommation plus rationnelle et plus verte.
            
Il s’agit, au fond, d’un changement culturel autant que technique.
        
Là où, jadis, l’énergie était perçue comme un flux constant et uniforme, elle devient aujourd’hui un bien à gérer avec discernement, en fonction des cycles naturels et des capacités du réseau.
             
                  

​Vers un avenir plus durable et plus maîtrisé

           
La modification du tarif bi horaire n’est donc pas une simple mise à jour réglementaire : c’est une étape stratégique dans la modernisation du système énergétique wallon.
           
En adaptant la structure tarifaire à la production renouvelable, la région se dote d’un outil concret pour accompagner la transition vers une énergie plus propre, plus locale et plus efficace.
           
Les citoyens du Brabant wallon, eux, sont invités à participer à cet effort collectif, en ajustant leur consommation de manière plus consciente.
        
Ceux qui sauront tirer parti des nouvelles plages creuses verront sans doute leur facture diminuer, tout en contribuant activement à la durabilité du réseau.
   
L’électricité devient ainsi non seulement une ressource, mais aussi un levier d’action pour chacun.
    
Une transformation qui, si elle est bien comprise et bien accompagnée, pourrait bien marquer le début d’une ère énergétique plus responsable et plus équilibrée.
     
ℹ️ Pour en savoir plus sur la mise en œuvre de cette réforme et ses implications pratiques, les habitants du Brabant wallon peuvent consulter les informations officielles sur le site du Réseau d’énergies de Wavre : www.rew.be.
             
              

Factures et consommation d’électricité : un grand bouleversement dès le 1er janvier 2026 en Brabant wallon
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