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L’homme qui restaure Genappe - Maxence Van Crombrugge

Arrivé à Glabais à 13 ans, Maxence Van Crombrugge devient sur les conseils du centre PMS expert-comptable. Malin aussi de dessiner magnifiquement 6 pommes à gauche et 6 pommes à droite. Le psychologue n’avait pas perçu le créatif qui sommeillait en lui.



L’homme qui restaure Genappe - Maxence Van Crombrugge
Après dix ans, Maxence revend son affaire de fisca- liste et prend du bon temps mais très vite, il s’ennuie. Des réminiscences de son grand-père qui était, avec son restaurant « Au père Emile » considéré comme le meilleur saucier de Belgique, le pousse vers la restauration.
 
Au milieu de nulle part exis- tait un magasin à louer, tellement au milieu de nulle part qu’il en porte le nom. Nous sommes en 2005. A Genappe situé sur la frontière entre Lasne et Nivelles.

D’abord conçu comme un restaurant festif dans la conception de sa carte et de sa décoration, il est rapidement poussé par sa clientèle. Le niveau monte. Les serviettes en 
papier se transforment en tissu. Les boulettes deviennent du homard. Un très beau 14/20 est offert par Gault & Millau. C’est le premier succès avec Au milieu de Nulle Part.
 
Maxence aime créer. Donc, il créé et il souhaite un endroit où les coudes des gens se touchent. Il a envie de faire marcher l’imaginaire pour un retour en enfance. Madame Oleson, nom choisi en référence du feuilleton « La petite maison dans la prairie » voit le jour.

Cela fristouille autour de vous. On se raconte une histoire en wallon. C’est l’endroit du village pour manger un morceau, prendre un café et aussi ramener un en-cas pour la maison. Des produits de qualité dans un endroit extrêmement convivial. En 2008, Madame Oleson prend possession du Café du Coin. 


L’homme qui restaure Genappe - Maxence Van Crombrugge
En tombant amoureux de l’ancien café colombophile d’Houtain-le-Val, Maxence veut faire renaître un endroit. Une atmosphère. Un lieu où l’on s’encanaille avec une carte type brasserie. Les boulettes et autres américains maisons disparus de son premier établissement renaissent autour d’un poêle chaleureux et entouré de lambris ressuscités. Ginette est portée sur les fonds baptismaux en 2010. La brasserie bat son plein en drainant le public de Nivelles situé à quelques encablûres.
 
Puis en 2012 avec sa partenaire Ylehem Kabir, il joue la touche marocaine avec L’Alchimiste. Bien entendu, on y sert le célèbre couscous mais surtout on parcourt les saveurs du Maghreb avec une cuisine tout en finesse et un décor typique qui donne envie de se poser. Ce que font d’ailleurs les clients car ils y restent pratiquement 40 minutes en plus que dans les autres établissements. L’ambiance permet de voyager pour pas cher.
 
Maxence Van Crombrugge n’est visiblement pas rassasié puisque le Bar de la Place est en cours de finition. Il devrait ouvrir les portes dans le courant du prochain automne. Le café sera l’agora entre l’œnothèque, les bières et les tapas. Une terrasse magnifique dans un esprit plus jeune. Au milieu du village. Au milieu de la vie. 


L’homme qui restaure Genappe - Maxence Van Crombrugge
Il a promis d’arrêter de créer mais il reste un amoureux de sa région. Genappe a tout l’avenir devant lui. « J’adore voir des lieux renaître par l’arrivée de nouvelles énergies, j’invite tout le monde à s’arrêter une fois à Genappe pour respirer l’énergie » clame le restaurateur.
 
« Certes la sucrerie de Loupoigne a disparu mais cela va laisser la place à +/- 600 habitations, c’est une région où il fait très bon vivre. Dans mes restaurants, j’ai une clientèle composée à 50 % des clients qui tournent dans mes établissements et les habitués de l’endroit » répète Maxence.
 
Avec le Tof Théâtre situé aussi à Genappe, Maxence rêve de faire revivre le Monty. Un vieux cinéma de quartier et de monter un festi- val de marionnettes.
« Je ne revendique aucun mandat politique mais je rêve de pouvoir m’impliquer avec des locaux dans des activités culturelles qui font vivre Genappe » dit en souriant Maxence.
 
Il est vrai que plus de 30 personnes travaillent pour lui et ils sont tous des locaux ou ils ont choisi de venir vivre dans la région. « Entre Bruxelles et Charleroi, il ne se passait rien. Maintenant, les gens de Nivelles, Waterloo, Lasne, Court-Saint-Etienne et tout le nord de Charleroi ont l’occasion de venir s’amuser, manger, boire et se détendre. Ils ont le choix ».
 
Et vu le succès de tous ces endroits, visiblement, ils ne s’en privent pas... 



Jean-François de Lavareille
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