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Les rires partagés de PE



Pierre-Emmanuel, mieux connu du public sous le nom de PE, a fait de l’humour son métier.


Avec son dernier spectacle « PE raconte des histoires drôles », il a démarré une tournée marathon qui l’emmène en Belgique, au Luxembourg, en France et en Suisse.


Il offre au public un florilège de ses meilleures anecdotes de vie. Tout est vrai… en tout cas dans ses souvenirs.




PE sur scène
PE sur scène

 
Si je vous demande de revenir sur un moment de votre parcours, lequel choisiriez-vous ?

Mon premier contact avec la scène a eu lieu en 2005 alors que je suivais des cours de théâtre. Mes professeurs m’ont conseillé de faire de l’humour.

Je ne pense pas que c’était un compliment mais je dois reconnaître que je n’avais pas la maturité à l’époque pour véhiculer les bonnes émotions. Ce que je ne savais pas alors, c’est que faire rire n’est vraiment pas plus facile que de faire pleurer.
 


Comment vit-on de l’humour ?

Pour pouvoir en vivre, on a la chance aujourd’hui d’avoir en France tout un parcours de cafés théâtres qui nous assurent une énorme tournée.

Après, il ne faut pas négliger la médiatisation qui nous ouvre la porte des plus grandes salles. Même si les cartes ont été redistribuées avec les réseaux sociaux, les medias traditionnels demeurent une caution.
 



Quelle est votre définition de l’humour? 

C’est un moyen de communication extraordinaire avec lequel on peut devenir taquin au risque de se perdre en allant trop loin.

Mais, si on se plante, on ne peut jamais se réfugier derrière l’excuse que c’était de l’humour.
Le but est de faire rire sa cible et de lui permettre de passer un bon moment.

 

PE portrait
PE portrait

 
Durant le confinement vous avez produit de nombreuses capsules. Cette période vous a donc été bénéfique ?

On peut dire que, grâce au confinement et aux réseaux sociaux, j’ai pu remplir de grandes salles. En janvier 2020, je jouais dans une cave à Namur devant 50 personnes.

Près de 3 ans plus tard, je joue au Forum de Liège devant 1 500 personnes. Je n’en reviens toujours pas, mais je sais qu’il est important de connaître la capacité de public qu’on peut attirer pour ne pas se faire d’illusions.
 


Vous goutez depuis un an aux joies de la parentalité. Comment avez-vous endossé ce nouveau rôle ?

Il m’a permis d’ajouter une histoire drôle à mon spectacle avec la visite chez le gynécologue. Je raconte cette expérience avec mon ressenti et beaucoup d’empathie. Je n’avais pas conscience des peurs et des frustrations que pouvait générer ce genre de visite.

Quant à mon nouveau rôle de père, contre toute attente, j’adore ça. Je me marre beaucoup malgré le stress que ça peut parfois entraîner comme le fait qu’avec l’entrée en crèche, « ma croquette » se transforme en nid à microbes.
 


Vous présentez une chronique radio sur Tipik. Est-ce fort différent de l’écriture d’un spectacle et l’un peut-il nourrir l’autre ?

Oui, tout à fait. L’expérience de la chronique m’impose une remise à zéro hebdomadaire avec, à chaque fois, un nouveau texte qui doit être drôle et percutant.

Ce n’est pas grave si parfois c’est nul ça fait partie du jeu (lol). Tout ça m’oblige à me renouveler et à être plus efficace dans la manière dont je raconte mes histoires.

Par contre, je ne viens jamais avec des sujets politiques sur scène. Je n’ai aucun problème à assumer la mauvaise foi que je pratique souvent avec les hommes politiques mais je reconnais que je n’ai aucune solution à apporter. Je suis juste là pour grossir les traits.

Sur scène, je préfère parler de mon vécu, de ma réalité.
 

PE sur scène
PE sur scène
  

Votre tournée vous emmène à travers la Belgique, mais aussi en France et en Suisse. Votre spectacle s’adapte-t-il un peu en fonction du pays traversé ?

Non, pas vraiment. C’est vrai que je me suis demandé si mes histoires pouvaient passer les frontières. Lorsque j’ai joué mon spectacle en 2020 en Bretagne, j’ai testé chaque soir de nouveaux propos et ça a fonctionné.

Après, en Suisse, j’ai rencontré le même succès. Mon ultime test sera le Québec. Ce n’est pas encore programmé, mais j’attends ça avec impatience.
 
 
Anne Desemberg

Les rires partagés de PE
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