Au cours des derniers mois, de nombreux articles de presse ont été publiés au sujet du passé colonial belge. Ce sujet, tabou sinon méconnu, se révèle en fait d’un abord complexe ; il est vrai qu’il est lié à de multiples non-dits, flous historiques ou discours passionnés. Après plus de cent ans d’existence, le Musée Africain de Namur se révèle être un lieu idéal pour aborder ce thème qui divise tellement. Outil de propagande coloniale à la base, il apparaît en effet aujourd’hui comme un espace propice pour favoriser les débats autour d’un passé délicat.
Pour autant, le domaine d’action et de recherche du musée ne se limite pas au passé colonial belge ou au Congo. Il veut aussi offrir aux visiteurs une image la plus riche possible de tout le continent africain, en s’intéressant particulièrement à ce qui se fait et se vit dans l’Afrique actuelle.

Docteur en histoire, art et archéologie, François Poncelet se spécialise depuis ses études supérieures dans les techniques et les logiques de mise en exposition en usage dans le secteur muséal. Il publie dans diverses revues – Lettre de l’OCIM, Nouvelles du Patrimoine, Vie des Musées – sur des sujets relatifs à la muséographie, mais aussi au patrimoine immobilier ou plus récemment à l’art contemporain congolais.