« Quand on demande quel est mon métier, je dis assistante sociale. Je ne mens pas ».

À partir de témoignages recueillis dans les quartiers chauds de Bruxelles, Sous les néons du désir, par la bouche de la conteuse Véronique de Miomandre, fait entendre la voix des prostituées : celles qu’on entend peu parler, celles qui ont un langage bien décolleté, celles qui sont abordées par les hommes et vilipendées par les femmes, celles qui font ce que certains refusent d’appeler un métier, celles qui ont deux prénoms mais un seul corps, celles qui se maquillent outrageusement dès potron-minet pour attirer les matous, celles qui proposent leurs charmes « malgré tout ».

À travers une intrigue dans l’univers des intrigantes – l’une d’elle a disparu… en laissant des traces -, elle lève le voile sur « le plus vieux métier du monde », sur les belles de jour, les filles de joie, et dit aussi leurs peurs, leurs angoisses, omniprésentes.

Le ton est juste, pour ce spectacle troublant et émouvant qui parle sans préjugés de la réalité méconnue des « dames de lumière », celles qui illuminent la rue de leurs néons violets, roses ou rouges.