LES ENJEUX DE LA GESTION PATRIMONIALE ET LA REPRISE DES FOUILLES ANCIENNES DES TUMULUS GALLO-ROMAINS EN WALLONIE
Par Christian Frébutte, archéologue ULG

Entre la fin du 1er siècle et le 3e siècle de notre ère, des dizaines de tertres funéraires sont élevés dans la Cité des Tongres. Ces tumulus sont construits isolément ou groupés. Leur monumentalité exprime de manière ostentatoire le rang social des individus dont ils protègent les restes accompagnés d’objets divers ; ces défunts furent pour la plupart de grands propriétaires fonciers. Les « trésors » que ces sépultures étaient censées contenir ont attiré des pilleurs dès l’Antiquité et suscité des « explorations » peu méthodiques, en particulier durant les Temps modernes et le 19e siècle. Aujourd’hui, quelque soixante tumulus subsistent dans les paysages des Tongres. La reconnaissance de leur importance culturelle incite les pouvoirs communaux à s’engager dans des projets de restauration. L’exposé présentera deux campagnes récentes de sondages : l’une a été consacrée en 2002 au tumulus de GLIMES (Incourt), l’autre en 2018 aux trois tumulus de SERON (Fernelmont).
Christian Frébutte est licencié en archéologie de l’Université de Liège. Depuis 1993, il travaille au sein du Service public de Wallonie où il est devenu responsable du Service de l’archéologie en province de Namur.